Voilà maintenant 10 ans que The Libertines n'avaient pas foulé le sol d'une salle parisienne...alors bien sûr, Carl Barât était revenu dans la capitale avec les Dirty Pretty Things et en solo et évidemment Peter Doherty peut désormais considérer Paris comme sa ville d'adoption, mais l'idée de voir les 2 ensemble semblait trop belle pour être vraie. Jusqu'au jour où les 2 enfants terribles décident de repartir sur les routes européennes pour entamer une (mini) tournée passant par le Danemark, l'Angleterre, la Belgique, l'Allemagne et la France! Petits chanceuses et chanceux que nous sommes se sont donc pressés au Zénith de Paris, noyé sous pintes de bière blonde et drapeau Union Jack pour accueillir les héros d'Albion...
Hyper fan des gaillards, je n'avais pourtant, jusqu'à ce jour, pas eu l'occasion de les voir en chair et en os (rendez-vous manqués et autres peurs d'assister à une possible annulation à la dernière minute de Pete m'avaient refroidi^^). L'excitation était donc à son comble! Après non pas 1, non pas 2 mais 3 premières parties (insoutenables à la fin), les lumières s'éteignent, la fumée envahit la salle et des silhouettes familières se dessinent : Pete Doherty et Carl Barât, ainsi que John Hassall et Gary Powell, mes yeux de fans sont presque surpris de constater qu'ils existent réellement, qu'ils n'étaient pas que le fruit de mon imagination capitonnée de rêveries arcadiennes... Ils entament "The Delaney" et un tas d'images m'envahissent alors, après les disputes, les drogues, les séjours en prison, les scandales et tout le reste, ils sont là, bien présents, chapeau vissé sur la tête pour l'un, blouson de cuir glissé sous la désormais mythique veste rouge pour l'autre, les poètes maudits, les génies torturés ou tout simplement les 2 mecs qui ont changé la face du rock des années 2000 sont partis pour nous livrer un set long de plus de 20 titres!
Dès lors, les titres s'enchaînent, sonnant tous plus cultes les uns que les autres. On retiendra le "Did you see the stylish kids in the riot?" de l'hymne "Time For Heroes" scandé par une foule au bord de l'implosion, les sublimes versions de "Fuck Forever" en acoustique par l’iconique Doherty en solo et celle de "France" par un Carl salement sexy, les petites interventions en français (les "Bonjour Paris" et "Vive le saucisson!" entre autres de Pete ; "Paris, je t'aime", "J'ai un petit secret pour toi" ainsi que "Les garçons dans le groupe" de la part de Carl), les adorables rapprochements et marques d'affection entre les 2 protagonistes et bien évidemment les cigarettes fumées (et partagées) sur scène^^. Un concert extraordinaire, hargneux et émouvant à la fois où l'essence nostalgique qui fait le groupe est d'autant plus forte qu'ils reviennent de loin et où la complicité retrouvée entre les 2 lascars de frontmen est très appréciable! Un sublime moment passé avec un grand groupe, rien de moins que l'un des meilleurs et l'un des plus influents de l'histoire du rock anglais...
-A.
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