lundi, août 18, 2014

She left her coat down in the club to see if I would offer mine, I'd rather wrap my arm around her, feel the small bones in her spine...

Les Courteeners avaient annoncé il y a quelques mois qu'il feraient une pause dans leur carrière créant ainsi le désappointement de nombreux fans encore imprégnés de l'ambiance enflammée de leurs derniers concerts estivaux à Castlefield. Mais c'était sans compter sur la précipitée inspiration du frontman et parolier du groupe Liam Fray! Ils sont donc de retour ce 18 août avec leur quatrième effort baptisé Concrete Love...


Mon amour pour ce groupe remonte maintenant à quelques années et n'a jamais été remis en cause à ce jour. En effet, les Courteeners sont ce genre de groupe qui éveille des émotions particulières, ce genre de groupe du Nord de l'Angleterre qui sait s'inspirer de leur morose ville natale pour créer des morceaux à la fois nostalgiques, émouvants, romantiques et robustes. Je pourrais les qualifier de Smiths modernes en un sens. Tout ça pour dire qu'ils occupent une place spéciale dans mon cœur, que chacun de leurs albums me plaît de manière différente et que l'annonce pour le moins inattendue d'un nouvel opus m'a fait énormément plaisir... la première écoute de celui-ci moins!^^ C'est donc après de nombreuses écoutes que je me lance dans une chronique track by track pour une raison bien spécifique :
L'album débute sur "White Horses" et on peut dès lors assister à un changement de style, un retour au son Falcon. Les sonorités électro surprennent, étonnent mais se révèlent au final entraînantes. Sans surprise, la suite est assurée par le dernier single en date "How Good It Was". Toujours aussi délectable, il demeure pour moi l'un de leurs meilleurs titres dégageant une énergie juvénile et un esprit nostalgique in a good way. Découverte lors d'une session XFM, "Small bones" tient ses promesses. Une ballade, un peu grandiloquente à la première écoute mais tout de même émouvante notamment grâce à la plume franche et poétique du très talentueux Liam Fray ("underrated lyricist" selon Johnny Marr). Le début singulier de "Has He Told You That He Loved You Yet?" nous laisse craindre le pire mais le refrain vintage et sucré, très girl band des années 60 (Morrissey apprécierait^^) nous rassure. "Black & Blue" enchaîne et on retrouve l'esprit de Falcon une fois de plus. La puissante batterie de Michael Campbell (le seul du groupe que je n'apprécie guère) et le solo irréprochable nourrissent indéniablement le morceau. "International" se présente sous forme de ballade un peu facile rappelant la platitude de "Welcome To The Rave" présent sur l'album précédent. L'instrumental aurait mérité plus de minimalisme, dommage...  Fort heureusement, "Next Time You Call" nous fait oublier cet écart puisqu'il s'agit d'un très gros coup de cœur pour ma part! Un titre brûlant comme on les aime, une exquise fusion entre guitares saturées et voix sexy (l'album aurait plutôt dû emprunter cette voie...). L'enchaînement est défendu par l'estival "Summer", premier single qui avait quelques peu surpris lors de sa parution par son ambiance 60s et peu proche du style des Courteeners mais le titre s'avère efficace et diablement agréable. Avec "Saboteur", le groupe semble avoir pris la proposition "I bet you look good on the dancefloor" au sérieux puisqu'il s'offre un virage à facettes réussi en ce qui concerne les 2 premières minutes (on fermera les yeux sur les 30 secondes suivantes qui ont dû être oubliées et qui par conséquent manquent de travail et/ou d'imagination). Je dois avouer que je ne sais pas ce qui cloche avec "Dreamers", peut être tout...inutile de préciser que je ne la réécouterai pas souvent (jamais?^^). La clôture se fait avec "Beautiful Head" qui présente, une fois de plus, un départ pas franchement réussi. Elle se révèle usée et manque elle aussi de travail. 
Mon avis demeure donc mitigé. Les quelques erreurs qui saupoudrent ce nouvel opus (certains instrumentaux gâchés, le flagrant manque de cohérente entre chaque morceau) sont-elles dues au fait que le groupe s’est précipité sur l’écriture d’une suite à Anna alors qu’ils avaient annoncé un break ? Est-ce dû à une production laxiste ? Assistons-nous à une petite baisse de régime que mêmes les plus grands ont connu ? L’amour de Liam Fray pour les infâmes Elbow est-il devenu si inquiétant qu’il déteint sur les nouvelles compositions ? Malheureusement la réponse m’est encore inconnue… En attendant, on patiente gentiment pour l’annonce de la tournée automnale (qui parviendra probablement à me faire bouger de Paris et me permettra d'assister à mon premier concert  Outre-Manche…). Dans tous les cas, l'album est à réécouter et mon avis n'est assurément pas gelé...




-A.

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