Après une présentation de 48:13 le 30
avril dernier dans un Bataclan de Paris plein à craquer, le 5ème
album des natifs de Leicester voit enfin le jour. Bon, il est vrai que ce soir-là,
seuls 2 nouveaux morceaux furent présentés au public et à la presse (si l’on
met de côté la b-side "Beanz"), c’est donc avec une impatience non
feinte qu’il me tardait de jeter une oreille attentive à ces 48 minutes et 13
secondes de chef d’œuvre annoncé…
Soyons francs, la première écoute se révèle
relativement décevante quand on vénère Kasabian depuis leurs débuts:
refrains faciles, beats electro peu subtils (ce qui faisait la force du groupe
jusqu’alors) et quelques titres franchement fades. Fort heureusement, au fil
des écoutes, le sentiment de désillusion s’apaise progressivement et l’on se
met à constater la redoutable efficacité de "Stevie" et ses cordes hypnotiques,
le pouvoir de la lancinante "Treat" et le charme tout simple de "S.P.S".
La bande à Sergio Pizzorno et Tom Meighan
nous livre quelques compositions très intéressantes à l’image de la déjantée "Doomsday", "Bumblebee" (ah les souvenirs du
Bataclan…), "Eez Eh", la planante "Explodes" suivi du
non moins ensorcelant interlude "Levitation", la psychédélique "Clouds" (qui n’est pas sans évoquer l’ambiance de West
Ryder Pauper Lunatic Asylum, le véritable chef d’œuvre du groupe en ce
qui me concerne) et le petit bijou "Bow".
Les fans de la première heure l’auront
compris, nous sommes loin du masterpiece
que le groupe revendique (ce qui est peut-être la plus grosse déception
finalement). Arrivés à un tel niveau de maîtrise, on s’étonne qu’un titre aussi
insipide que "Glass" figure sur la tracklist finale et que des morceaux très forts n’y aient pas leur
place. Néanmoins, 48:13 demeure au final un (très) bon
album, j’en veux pour preuve la saveur supplémentaire qu’il acquiert à chaque
nouvelle écoute!
-V.
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