Après le succès pharaonique de l’album El
Camino et de la tournée des stades qui s’ensuivit, les Black Keys nous
proposent aujourd’hui leur 8ème album, Turn Blue.
Si
l’on en croit Dan Auerbach, frontman et guitariste du duo, ce nouvel effort
puise tout autant dans la soul de Brothers que dans le garage
rock d’El Camino. Définition à laquelle je souscris en ajoutant
une bonne dose de psychédélisme. Les solos de guitare, tantôt mesurés, la
plupart du temps impétueux, y sont en effet plus présents que jamais dans
l’œuvre des Black Keys confectionnant ainsi
une sorte de kaléidoscope hypnotique à l’image de la pochette (allez
également jeter un œil aux vidéos promotionnelles et vous comprendrez où je
veux en venir^^).
Plusieurs écoutes attentives sont
nécessaires pour s’imprégner des différentes strates qui composent les
morceaux. Le jeu de batterie de Patrick Carney, sorte de fil conducteur subtil
et entêtant, ainsi que la voix de Dan, oscillant entre sensualité et aigus
aériens, imprègnent le disque d’une ambiance feutrée, cotonneuse mais néanmoins
volcanique par moments. Moins « tubesque » que son prédécesseur, il
renferme pourtant des compositions captivantes et très structurées.
Coups de cœur indéniables pour
l’introductive "Weight of love", "Turn blue", "Fever", "Bullet in the brain", "In our prime" et la surprenante "Gotta get away" (très
Kings of Leon dans l’âme, rien à voir avec l’esprit du disque mais
qu’importe^^).
-V.
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