samedi, mars 19, 2016

I'm a wreck, what did ya expect?


Iggy Pop surprend toujours. Isolé dans le désert du Joshua Tree, l'inimitable Iguane était en train de préparer un nouvel album à l'abri des regards et en excellente compagnie... En effet, il y a quelques semaines, via les réseaux sociaux (pour ma part en tout cas), on apprenait qu'une collaboration entre Iggy, Josh Homme (mon adoration pour cet homme est décidément sans limite), Matt Helders et Dean Fertita ne devrait pas tarder à parvenir à nos oreilles, qui accusent le coup. Le meilleur dans l'histoire? Le nom sous lequel tout ce beau monde a décidé de faire la bringue : POST POP DEPRESSION. Rien que l'idée en elle-même est sublime. La réaction au résultat final pourrait être illustrer un peu comme ça...


Iggy et ses apôtres prêchent en seulement 9 morceaux un rock brut, diablement séduisant, sauvage et sordide sur les bords. L'ouverture sur "Break Into Your Heart" ou comment Iggy te détrousse en moins de cinq minutes, comme s'il effaçait les dernières décennies de musique et réécrivait l'histoire sur une page non pas vierge mais maculée de toutes ses épreuves et souffrances muées en un riff obsédant. "Gardenia", "Sunday", "American Valhalla" ou la sainte trinité hantée par le spectre du Thin White Duke, délectable. "In The Lobby", "German Days" (que n'aurait sûrement pas reniée Led Zeppelin) et "Vulture" (sur laquelle on n'a aucun mal à visualiser les vautours planant au dessus des charognes de la Vallée de la Mort), elles aussi magistrales. La magnifique "Chocolate Drops", quant à elle, nous montre qu'Iggy n'est pas seulement l'énergumène à peine vêtu qui se dandine sur scène mais également un "baryton" selon ses propres termes. Un dandy déglingue, quoi. "Paraguay" clôture l'album, peut-être bien l'un des meilleurs morceaux que j'ai pu entendre ces dernières années (rien que ça!)... La hargne avec laquelle Iggy mugit fout des frissons, les chœurs de Josh Homme se font aussi délicats que mordants et les arrangements miraculeux (la batterie reconnaissable de Matt Helders est, comme à son habitude, jouissive). La parfaite conclusion à un album parfait. Je comprends mieux pourquoi le choix de titre s'est arrêté sur Post Pop Depression car non seulement il s'agit d'un tonitruant fuck à la pop actuelle mais aussi car Iggy Pop, légende inclassable, a mis la barre si haut qu'on pourrait presque se demander s'il surpasse tout ce qui le précède. Probablement le meilleur album de l'année pour l'instant. Prosternez-vous devant Iggy...




-A.

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