Inutile de présenter il me semble le personnage qu'est Damon Albarn. Ses nombreuses formations et collaborations musicales (Blur, Gorillaz, The Good, The Bad & The Queen,...) ont marqué d'une patte singulière le rock anglais et sa musique n'a pas fini d'hanter nos ondes... Preuve que le génie en a encore à découdre avec ses vieux démons, il nous livre à l'aube de ses 46 ans son premier album solo nommé Everyday Robots...
Après nous avoir délivré 2 premiers singles très prometteurs ("Everyday robots" et "Lonely press play"), le roi de la britpop débarque désormais avec 12 compostions signées de sa plume. Avec cet album qui s'impose comme étant autobiographique, Damon voyage à travers sa carrière et nous livre un condensé des meilleures ballades de Blur (type "Caramel" ou "Blue jeans") et de la sensibilité de certains titres de Gorillaz ("Stop the dams") tout en incluant avec délicatesse et discrétion les sonorités africaines qui lui sont chères. Les nostalgiques "You & me" et "Hollow ponds" se mêlent alors aux émouvantes "Parakeet"/"The selfish giant"où Damon fait appel à la belle Natasha Kahn de Bat For Lashes pour le sortir de sa mélancolie, "Photographs (you are taking now)" et "The history of a cheating heart". Sans oublier les très agréables escales en compagnie de "Mr Tembo" et Brian Eno (pas le même genre d’animal^^) sur "Heavy seas of love" avec lesquelles Everyday Robots apparaît comme étant plus optimiste. Tout en étant intelligent, épuré et très bien travaillé, cet album solo tardif célèbre la mélancolie et peut s'avérer un peu plombant pour les non-initiés au genre Albarn. Il se présente néanmoins très efficace puisqu'il est à l'image de son instigateur (beau, un peu triste et mystérieux). De plus, cet album abrite un petit bijou différent du reste de la carrière de Damon, qui ne cesse de se réinventer et de prendre des nouveaux départs, du jamais entendu précédemment...
-A.
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